Plusieurs grilles d’évaluation ont été élaborées pour déterminer la douleur des animaux comme par exemple pour le chien avec l’échelle de Glasgow. A partir de ces échelles, on peut donner une intensité à la douleur. Certains vétérinaires se sont donc lancés dans la création d’une échelle d’évaluation de la douleur chez les chats.
Choix des mots pour traduire la douleur et son intensité
Avant de déterminer toute forme de douleur, les vétérinaires et chercheurs ont décidé de se mettre d’accord sur les mots qu’ils utiliseront pour la définir et expliquer son intensité. Leur choix s’est donc articulé sur 6 catégories comportementales : vocalisation, activité, posture, attention portée à la plaie, réponse aux personnes et réponse au toucher et à l’attitude.
Analyse et étude de la douleur
Des questionnaires ont été distribués auprès de vétérinaires, où ils doivent donner une note sur le degré de la douleur qu’ils pensent être ressentis par le chat. Cette étude s’est faite sur des chats hospitalisés. Ils regardent les réactions du chat avant et après l’analgésique en accordant une note selon les échelles déjà existantes que sont Glasgow et celle numérique.
Pour déclencher l’administration, le niveau de douleur doit se trouver entre 4/16 pour l’échelle Glasgow et 3/10 pour celle numérique.
Prise de clichés de visages de la douleur
Les vétérinaires ont pris des photos de la tête des chats, des moustaches aux oreilles, pour observer les différents états du chat. Cette étude se fait sur toutes les races de chats, de toutes les couleurs, souffrants ou non et de toutes les tailles de poils.
Puis, ils ont choisi des points de repère sur les visages dont ils ont mesuré la distance entre chaque. Afin de déterminer, selon les traits du visage, la douleur et son intensité.
On observe donc que la position des oreilles et la morphologie des babines sont liées à l’intensité de la douleur. Pour illustrer cela, ils ont dessiné des schémas représentatifs.
La reconnaissance de la douleur par les professionnels
Des photos de chats ont été présentés à un groupe de professionnel, afin qu’ils déterminent si le chat est oui ou non souffrant. Le taux de réussite étant relativement bas, l’étude démontre qu’une formation pour la reconnaissance de la douleur est nécessaire. Ainsi, il y aura une meilleure prise en charge.
Source L’essentiel – n°372 du 28 mai au 3 juin 2015