La fente palatine est un défaut de fermeture du palais ce qui entraîne une communication entre la bouche et le nez. De nombreuses races peuvent être sujettes : le schnauzer, le labrador retriever, le Cavalier King Charles, le colley, le chihuahua, le berger allemand, le cocker mais le risque est jusqu’à 30% supérieur aux autres races pour les brachycéphales. Ce défaut peut être associée à un bec de lièvre mais il ne faut pas la confondre avec celui-ci qui est moins grave. Le bec de lièvre est l’arrêt du développement de la lèvre et des bourgeons nasaux.
Les origines
La fente palatine peut avoir plusieurs origines. Elle peut être héréditaire ou congénitale (malformation présente dès la naissance). Elle peut aussi être due à des traitements comme les corticoïdes, le métronidazole ou la griséofulvine chez a chienne gestante. Cela peut aussi résulter de troubles métabolites c’est-à-dire de la transformation d’une substance dans l’organisme durant la gestation.
Enfin elle peut est causée par un manque d’acide folique, de zinc ou un excès de vitamine A.uoi faut-il f
A la fin du part, tout nouveau né qu’il soit né de manière naturelle ou délivré par césarienne doit être examiné afin de rechercher des anomalies physiques telles que la fente palatine. Voici à quoi ressemble le palais d’un chiot ayant cette problématique :
C’est à prendre au sérieux car elle peut grandement affaiblir le chiot et rapidement entraîner son décès. Aussitôt que les signes de la fente palatine sont observés il faut aller chez le vétérinaire. son
Les signes d’alerte
Les signes cliniques dépendant de la taille de la communication entre la cavité buccale et les cavités nasale. Un chiot atteint de la fente palatine aura un retard de croissance, toussera, éternuera. Du fait de la communication entre la bouche et le nez, il risque aussi de s’étouffer lors de la prise alimentaire et les aliments pourront passer par le nez. Le chiot présentera également des infections respiratoires récurrentes, la complication la plus fréquente de cette affection est la pneumonie par fausse déglutition qui peut entraîner le décès du chiot.
Comment traiter la fente palatine ?
Face au diagnostic, le vétérinaire peut décider en fonction de l’état du chiot de mettre en place une opération chirurgical, la mise en place d’une prothèse temporaire permet une réduction ou une occlusion complète de la communication facilitant la production d’un tissu cicatriciel remplaçant la partie manquante de palais. Des sutures peuvent également suffire à traiter la fente palatine. En attendant la chirurgie il est possible de nourrir le chiot grâce à une sonde d’alimentation ou une seringue d’alimentation.
Malheureusement, la plupart des chiots avec une fente palatine ne survivent pas longtemps. Il n’est déjà pas évident de la détecter, les éleveurs ne passent pas toutes les bouches en revue, surtout pour les petites races. C’est assez délicat et compliqué d’ouvrir fortement la gueule du chiot.
Il faudra également écarter de la reproduction les individus atteints de cette affection.
Y a-t-il des moyens de lutter contre la fente palatine ?
Des études ont montré que la fente palatine peut être due à un manque d’acide folique. Le risque de fente palatine est diminué par la prise d’acide folique par la chienne gestante.
La première étude a été faite sur des femelles gestantes de la race Boston terrier qui ont été supplémentées d’acide folique (5mg par jour). La présence de fente palatine chez les chiots a été étudiée. Le pourcentage de chiots atteints de fente palatine était de 17,6% chez les chiennes non supplémentées en acide folique contre 4,2% chez celles qui l’ont été soit une différence de 76%. L’acide folique a été administré de l’accouplement jusqu’à 3 jours après la naissance.
Une deuxième étude a été effectuée avec 45 chiennes de la race bouledogue français qui ont été réparties en deux groupes. Le premier groupe a été nourri avec Royal Canin Premium qui contient 0.9 mg/kg d’acide folique et le second groupe a été nourri avec Royal Canin supplémenté en acide folique (5mg par jour) de l’accouplement jusqu’à la fin de la gestation. Dans le premier groupe 8,57% des chiots étaient atteints de fente palatine contre 4,41% dans le second soit une différence de 48,5%. Le nombre de chiots par portée ne diffère pas significativement entre les deux groupes. (Guilloteau et al, 2006)
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