La peur du bruit chez le chien est quelque chose de courant. Dans certains cas, cette peur du bruit perturbe profondément le comportement du chien et peut se transformer en phobie.
Un comportement décrit comme troublé est l’une des principales raisons d’abandon ou de demande d’euthanasie. Il est donc important de veiller au bon développement afin maîtriser cette peur du bruit chez le chien.
La maîtrise de la peur du bruit chez le chien doit se faire dès le plus jeune âge. En effet, afin de palier à cette peur, il est important de passer par une phase d’habituation.
Peur du bruit chez le chien : peur normale ou phobie ?
Environ la moitié des propriétaires de chiens observent des réactions liées à la peur du bruit chez le chien lors d’une exposition à un bruit étranger : pétard, feu d’artifice, coup de feu, débouchage de bouteille…
Les réactions de peur du bruit chez le chien sont variées. Ces réactions peuvent être des halètements, tremblements, vocalises, recherche de protection auprès d’un humain, destruction d’objets ou volonté de se cacher.
Des réactions physiologiques liées à la peur du bruit peuvent aussi être observées chez le chien : salivation abondante, mictions de peur, diarrhée de stress…
Des études ont démontré que la peur du bruit chez le chien peut être aussi décelée à travers l’analyse du poil.
En effet, des prélèvements de poils faits sur des chiens ayant été exposés à des bruits inquiétants montrent un fort taux de cortisol (hormone qui marque le niveau de stress) dans la composition du poil.
Il est normal que le chien montre des signes de peur face aux bruits qui lui sont étrangers. Il ne faut cependant pas négliger cette peur du bruit chez le chien car il est possible qu’elle s’accentue au fil du temps entraînant des comportements indésirables.
Le terme phobie est utilisé à partir du moment où le chien montre des signes de repérage d’un bruit puis manifeste une peur du bruit par anticipation.
Ce trouble peut être compliqué à gérer quand la peur du bruit chez le chien commence à concerner les bruits normaux de son environnement.
Peur du bruit chez le chien : apprentissage dès 18 jours
Un chiot est en capacité de réagir aux bruits à partir du 18e jour.
Les réflexes de réactions aux bruits chez le jeune chien peuvent être observés en claquant les mains à 10cm au-dessus du chiot.
Le chiot doit alors fléchir la tête et le cou, contracter ses membres et fermer les paupières. Normalement le chiot devrait se soulever puis tomber.
Il est nécessaire, voir impératif, de profiter de la période de Sociabilisation du jeune chien pour le familiariser à de nombreux bruits. C’est en effet entre 3 semaines et 3 mois que la peur du bruit chez le chien peut être maîtrisée. Cet apprentissage conditionnera beaucoup les réactions futures du chien.
Durant cette phase d’éveil aux bruits, il est important d’amener les chiots individuellement à l’intérieur de la maison afin de leur faire découvrir des bruits courants (téléphone, cuisine, aspirateur, télévision, radio…).
S’il n’est pas possible pour l’éleveur de sortir les jeunes chiens dans un environnement urbain pour les confronter à leur peur du bruit, d’autres solutions peuvent être envisagées.
Afin de maîtriser la peur du bruit chez le chien, il est possible de faire écouter aux chiots des bruits de la vie quotidienne (voiture, moto, orage, détonations…) grâce à des enregistrements.
Lutter contre la peur du bruit chez le chien grâce à la sociabilisation
Contrairement à ce que peuvent croire les propriétaires de chiens, il n’est pas nécessaire de limiter les sorties avec le chiot avant 3 mois, et ce, même avant les rappels de vaccins.
Au contraire, passé ces 3 mois, la capacité d’adaptation du chiot, et notamment à la peur du bruit, ne sera que réduite.
Afin de pallier à la peur du bruit chez le chien, il faut donc exposer le chiot à différents environnements sonores. La découverte de lieux comme les marchés, les gares, les promenades en voiture, ou tous milieux urbains avant les 3 mois réduirons le risque de peur du bruit chez le chien. Pour faciliter ces moments de découverte, associez ces situations à un moment agréable, telle qu’une séance de jeux.
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Peur du bruit chez le chien : informer les propriétaires
Une fois le chiot parti de l’élevage, c’est aux nouveaux propriétaires de prendre le relais quant à la gestion de la peur du bruit chez le chien.
- Faire preuve de patience
Les nouveaux propriétaires du chiot peuvent parfois se montrer impatients quant à l’accueil du nouveau membre de la famille.
Cependant la présence auprès de la mère et de la fratrie permet au chiot d’acquérir de la confiance et facilite les apprentissages.
Cette présence auprès de la mère est un des facteurs qui va influencer la stabilité émotionnelle du chiot et donc indirectement influer sur la peur du bruit chez le jeune chien. Veillez donc à ne pas vendre un chiot trop jeune.
- Eviter de transmettre son propre stress
Raccourcir la laisse, prendre le chiot dans ses bras pour le protéger, le caresser ou le distraire, ne sont pas des techniques à adopter lors de la confrontation du jeune chien à des bruits inconnus. Tous ces gestes vont en effet renforcer la peur du bruit chez le chien.
Il faut au contraire ignorer les signes de peur émis et le féliciter et le caresser une fois ses peurs surmontées.
Peur du bruit chez le chien : une désensibilisation possible
La peur du bruit chez le chien n’est pas quelque chose d’irréversible. En effet, les solutions dites « préventives « pendant la période de Sociabilisation du chiot peuvent aussi s’appliquer à titre « curatif » chez un animal ayant développé une phobie.
Le principe pour aider à soigner la peur du bruit chez le chien reste le même : l’utilisation d’enregistrements sonores.
L’objectif étant d’obtenir une accoutumance progressive au bruit, il faut dans un premier temps diffuser ces bruits à un volume très bas pour ne pas effrayer le chien. Il faut ensuite augmenter en fonction des réactions du chien. Il ne faut pas oublier de récompenser le chien quand il ne montre aucun signe de peur.
Malgré tous les efforts fournis, il est possible que la peur du bruit chez le chien soit trop forte et s’accroît. Il est alors préférable d’aller consulter un spécialiste du comportement canin.
Le vétérinaire étant un spécialiste adapté, il peut fournir un traitement comportemental à une prescription médicamenteuse destinée à calmer le chien. Ce traitement peut aider à améliorer le comportement du chien sur le long terme.
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